top of page

Blog

Professeurs de yoga, nous ne sommes pas thérapeutes. Cependant…

En tant que professeurs de yoga, nous ne sommes ni médecins, ni psychologues, ni thérapeutes. Pourtant, dans nos cours privés ou collectifs, nous accueillons souvent des personnes qui viennent chercher bien plus qu’une simple pratique corporelle. Certaines sont en quête d’un mieux-être, d’un soulagement de douleurs chroniques, d’une gestion du stress ou encore d’une forme de rééquilibrage émotionnel. Parfois, elles viennent vers nous pour éviter,consciemment ou non, de consulter un professionnel de santé. Face à de telles situations, où placer la juste limite entre l’accompagnement que nous pouvons proposer et notre rôle en tant qu’enseignants ?


Professeurs de yoga, nous ne sommes pas thérapeutes. Cependant…- Alex Blake Yoga

Une réalité à ne pas sous-estimer

Beaucoup de pratiquants perçoivent le yoga comme un refuge, un espace où ils peuvent enfin respirer, bouger et relâcher les tensions qu’ils portent parfois depuis des années. Mais certains viennent aussi avec des blessures plus profondes : anxiété, traumatismes, troubles psychosomatiques, douleurs inexpliquées… Il arrive que des élèves se confient spontanément après un cours, ou que nous percevions une détresse sous-jacente dans leur comportement.


Bien sûr, le yoga peut être une aide précieuse. Le mouvement, la respiration, la présence à soi ont des effets réels sur le bien-être. Cependant, notre rôle s’arrête là où commence celui des professionnels de santé. Un professeur de yoga n’a ni les outils ni la légitimité pour poser un diagnostic ou proposer un accompagnement thérapeutique.



Que peut-on dire à ces élèves ?

Lorsqu’un élève exprime une souffrance physique ou psychologique, voici quelques clés pour répondre avec bienveillance sans outrepasser notre rôle :

• Écouter sans s’engager : accueillir la parole avec empathie, mais sans chercher à « régler » la situation. Un simple « Je comprends que ce soit difficile » peut suffire à montrer que l’on est à l’écoute.

• Rappeler les bienfaits du yoga sans promesses excessives : le yoga peut aider à mieux gérer le stress, améliorer la mobilité, favoriser la détente, et peu même être un outils merveilleux d'apprentissage de soi… Cependant, il n’est ni une thérapie ni un substitut à un suivi médical.

• Orienter avec douceur : si l’élève semble en souffrance, poser une question ouverte peut l’aider à envisager une consultation : « Avez-vous déjà parlé de cela avec un professionnel ? Parfois, un avis extérieur peut être d’une grande aide. »

• Fixer une limite claire : si un élève attend de nous une guidance qui dépasse notre champ de compétences, il est essentiel d’être honnête : « Mon rôle est de t’accompagner dans ta pratique du yoga, mais pour ce que tu traverses, il serait vraiment intéressant d’en parler avec un spécialiste. »


À quel moment faut-il conseiller une consultation ?

Certains signes doivent nous alerter et nous pousser à recommander explicitement à un élève de consulter un professionnel :

• Une souffrance qui ne diminue pas ou s’aggrave (angoisses persistantes, état émotionnel très instable, fatigue extrême non expliquée).

• Des douleurs chroniques qui ne s’améliorent pas malgré les ajustements en cours.

• Un discours inquiétant évoquant une détresse profonde ou un isolement social de plus en plus prononcé. Dans ce cas, il est crucial d’encourager la personne à chercher de l’aide et, si nécessaire, d’alerter discrètement un proche ou un professionnel si la situation semble critique.


Conclusion : être un guide, mais pas un soignant

Notre mission en tant que professeurs de yoga est d’offrir un espace bienveillant et sécurisé, où chacun peut évoluer à son rythme. Nous pouvons accompagner nos élèves dans la découverte de leur corps, de leur souffle, de leur présence à eux-mêmes. Mais nous devons toujours nous rappeler que nous ne sommes pas des thérapeutes.


Encourager un élève à consulter un professionnel lorsque cela est nécessaire, ce n’est pas un aveu d’échec. C’est au contraire un signe de respect et de responsabilité. Nous ne portons pas la charge de leur guérison, mais nous pouvons être un premier pas vers un mieux-être, en les orientant vers les ressources dont ils ont vraiment besoin.

 
 
 

Comentarios


bottom of page